Quand l'artisanat et la sculpture traditionnelle rencontre l'innovation à Pobè

Quand la sculpture traditionnelle rencontre l'innovation de l'intelligence artificielle à Pobè, commune du Bénin, cela ne peut donner qu'une synergie inédite pour donner vie à des projets durables dans l'artisanat !

Le mercredi 26 mars, c’est dans une atmosphère à la fois solennelle et profondément humaine que Mélina Seymour, CEO de Seymour Creation et Élias Boko, maître sculpteur ont été reçus à Pobè par le Chef d’édilité, Simon Adébayo Dina, entouré de son cabinet. Au cœur de nos échanges : une conviction partagée que l’art et la culture peuvent devenir des leviers puissants de développement territorial et d’influence internationale.

DES OEUVRES OEUVRES OFFERTES

Avec fierté, nous avons remis au Maire une canne royale sculptée dans du bois d’ébène par le maître sculpteur Elias Boko. Une pièce unique, chargée de symboles, hommage à la sagesse, à l’autorité et à l’ancrage. En retour, le Maire nous a offert une œuvre en forme de tortue, façonnée en argile par un artiste local. Deux objets, deux matières, deux savoir-faire… et un même langage : celui du respect, de la reconnaissance et de la création.

Mais ce moment d’échange ne fut que le début.

Nous avons ensuite tenu une séance de travail avec les sculpteurs spécialistes des masques Guèlèdè, figures vivantes du patrimoine immatériel béninois, ainsi qu’avec les présidents d’associations artistiques de la commune.

DES ENGAGEMENTS CONCRETS ONT ÉMERGÉ

Se rencontrer est déjà une base, mais mettre en place un programme pour les sculpteurs de Pobè entre savoir-faire traditionnel et innovation avec l'intelligence artificielle est une avancée majeure que nous avons tenu à établir dès ce jour, à savoir :

- Lancer une formation “Sculpture sur bois, mention Innovation IA” à destination des artistes de Pobè, d’ici trois mois.

- Organiser une exposition internationale dédiée aux masques Guèlèdè et aux arts visuels contemporains et afrofuturistes, à Pobè.

À travers ces gestes, ces regards et cette volonté collective, nous avons vu s’écrire un futur enraciné dans la mémoire, mais ouvert sur l’innovation.

L’Afrique, terre de traditions est aussi terre d’avant-garde. Et à Pobè, grâce à la vision du Maire et à notre engagement avec Seymour Creation, nous avons scellé cette vérité avec beauté et conviction.

LA COMMUNE DE POBÈ

La Commune de Pobè est une ville au Sud-Est du Bénin, au centre du département du Plateau. Sa superficie de 400 km2 regorge de gisements miniers dont le plus exploité est le calcaire. La Commune de Pobè limitée au Nord par la Commune de Kétou, au Sud et à l’Ouest par la Commune d’Adja-Ouèrè, puis à l’Est par la frontière avec le Nigeria, est également fière de ses vastes palmeraies qui constituent l’une des principales cultures, et de la fertilité de ses terres agricoles. La population de la Commune, estimée à plus de 123 000 habitants, est constituée de Nago, Yoruba, Holli, Goun Fon, Adja pour ne citer que ces groupes socioculturels.

Sur le plan territorial, la Commune de Pobè est constituée de 05 arrondissements dont (01) arrondissement urbain, Pobè-Centre, et (04) ruraux que sont : Towé, Iganna, Ahoyeye et Issaba, pour 44 villages. Elle est dirigée par le maire Simon Dinan, installé en juin 2020.

Don de la nature, la Commune de Pobè jouit d’un climat subéquatorial caractérisé par deux saisons de pluie et de deux saisons sèches qui éprouvent un relief qui présente des gisements de calcaire, d’argile et de la terre de barre à Onigbolo ( le village où on trouve le légume « gbolo ») dans l’arrondissement d’Issaba.

La commune de Pobè c’est aussi une terre d’une immense richesse culturelle. On y célèbre également la fête de l’igname ( la fête d’Ogbodo ) à « Okpo » le sanctuaire de « Ohundo » le fétiche de Pobè sous la bénédiction de la cour royale. L’actuel Roi de Pobè est Sa Majesté Éléchi Adégbôla Adékiwô. La principale danse qui regroupe l’aire culturelle Yoruba Nago lors des réjouissances comme la fête de l’igname, la veille de la sortie du fétiche « Ologbododo, est le Batta. Une danse atypique réservée aux femmes habillées en tenues traditionnelles « bohumba ». Une danse au cours de laquelle elles tiennent des chicottes pour frapper les hommes, puisqu’elles sont cloîtrées chez elles le jour de la sortie du fétiche.